lundi 21 janvier 2013

Louis XVI et le Cinéma Français !

Le Roi de France Louis XVI a été guillotiné il y a exactement 220 ans et son souvenir est encore célébré aujourd'hui, preuve en sont les nombreuses messes d'action de grâce partout en France ce 21 janvier. L'âge d'or du cinéma français s'interroge pour l'occasion sur les acteurs qui ont interprété Louis XVI à l'écran. Ils sont au final assez peu : dans le Napoléon Bonaparte d'Abel Gance (1927), c'est Louis Sance qui endosse le costume royal, quatre ans après L'enfant Roi de Jean Kemm, rôle qu'il ne tient plus en 1935 dans la nouvelle version de Napoléon Bonaparte par Abel Gance (le rôle échoue à Jack Rye).



Le premier acteur véritablement marquant à incarner Louis XVI au cinéma est Pierre Renoir dans La marseillaise de Jean Renoir (1938). Chez Marcel L'Herbier, pour L'affaire du collier de la Reine (1946), c'est Jean Hébey qui s'en charge ; dans Madame du Barry (Christian-Jaque, 1954), c'est au tour de Serge Grand. Le Roi apparaît par quatre fois chez Sacha Guitry, dans Remontons les Champs-Elysées d'abord en 1938, avec Jean Hébey, puis dans sa trilogie historique (Si Versailles m'était conté, Napoléon, Si Paris nous était conté) sous les traits de Gilbert Bokanowski. L'acteur propose un Louis XVI humain, tel que l'historiographie le considère largement aujourd'hui, loin d'un tyran, et compose une très jolie scène lorsqu'une parisienne révolutionnaire s'écroule devant lui, impressionnée.

Dans Marie-Antoinette, Reine de France (1956) de Jean Delannoy, Jacques Morel reste dans une interprétation à hauteur d'homme. Curiosité, c'est l'acteur de second plan, d'ordinaire habitué aux rôles virils de caïds, Albert Rémy, qui interprète le Roi martyr dans La Fayette (Jean Dréville, 1961). Dernière représentation, télévisée cette fois-ci, pour mon plaisir, celle de Pierre Mirat dans Le voyageur des siècles (1971).

Je ne peux m'empêcher de vous mettre à contribution : quel est votre Louis XVI préféré s'il en est un ? Evidemment, il y a autant d’interprétations du Roi dans des films étrangers, l'une des plus appréciables restant celle de Michel Piccoli dans La nuit de Varennes (Ettore Scola, 1982). On notera aussi que c'est l'excellent Jean-François Balmer qui endosse le rôle dans La Révolution Française de Robert Enrico en 1989, à qui succède Dominique Besnehard dans Beaumarchais l'insolent. Si le film de Edouard Molinaro est tout à fait honnête, l'interprétation de celui qui était alors l'un des agents artistique les plus célèbres de France est beaucoup plus discutable. Dans le Marie-Antoinette de Sofia Coppola c'est l'acteur Jason Schwartzman qui devient l'époux de la Reine, rôle à mon sens bien mieux assumé par Xavier Beauvois dans le récent et intéressant Les adieux à la Reine (2012).

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